vendredi 3 avril 2009

l'élevage laitier chez James Restoux





De Granville nous avons suivi la baie du mont St Michel jusqu'à St Senier de Beuvron pour arriver à la ferme de James sur le flanc de la colline.









James s'est installé là dans les années 90, en
achetant la vieille ferme et 4 ha de terres
abandonnées. La première chose qu'il fait c'est de replanter des haies, plusieurs kilomètres, pour se protéger des ventes et redonner vie à ce paysage lunaire où le remembrement avait tout arraché.


On voit de loin son ilot de verdure accroché sur la colline.





Il a choisi de replanter des essences variées
pour créer des haies champêtres acceuillantes
pour la faune et la flore, les arbres fruitiers sont
omniprésents, comme ici les cerisiers qui
au milieu des buissons de buis, de houe,
de thym....








Progressivement, il a débuté
l'élevage de quelques vaches de races anciennes
tout en augmentant la taille de sa ferme de
quelques hectares.
Aujourd'hui il s'occupe de 14 ha de terres difficiles
(séchantes et peu profondes) mais bien groupées
et son troupeau comprend 8 vaches
(des Fromendes du Léon et des Canadiennes),
deux génisses canadiennes et un taureau canadien.



La race Fromende du Léon est une vieille race
bretonne pratiquement disparue et la race
est issue du mélange des races de Bretagne
et de Normandie qui ont émigrées au canada
à partir du 17éme siècle, là bas la lignée n'a
pratiquement pas été croisée ce qui fait que
ces vaches sont très rustiques et se rapprochent
bien des critères d'une race pure de vache sauvage.



Tous les matins et tous les soirs James trait ses vaches à la main, dans l'étable en bois qu'il a construit et où les animaux passent la nuit.

Après la traite, les vaches qui ont du foin à volonté sont nourries d'un petit seau comprennant un peu de céréales applaties, du son de blé etdifférents minéraux.




Ensuite les vaches sont lachées aux champs et c'est le moment de curer l'étable: à la fourche et à la brouette.


On enlève tout le fumier de la nuit et on remet de la paille propre




Le fumier frais est porté directement au bout du tas de compost (pas plus d'1m de haut pour 3 m de large) qui mûrit ainsi tranquillement pendant plusieurs mois.


Pendant cette période on assiste à plusieurs
étapes:
- tout d'abord une élévation de la température
du fumier (60 à 70 °c)

-ensuite le développement de petits
champignons blancs qui vont dégrader la cellulose
de la paille.

-enfin, l'arrivée des vers de terre qui vont
digérer l'ensemble de la matière et la restituer
sous forme de fines particules de compost brun noir.

Quand les vers de terre disparaissent, c'est que le compost est bon à épandre sur les champs.





Quand les vaches rentrent du champs, on leur distribue quelques bettraves fouragères et elles sont attachées pour la nuit, pour éviter que les dominantes ne battent les plus faibles dans l'étable, ce qui arriverait inévitablement dans cet espace confiné.
La grande majorité des élevages actuels possèdent des stabulations libres, où les animaux ne sont pas attachés, cela demande des hangars de grande dimension et il n'est plus possible de currer le fumier chaque jour... est il possible de trouver une solution altérnative? nous y réflechissons....

Pour la reproduction, James possède un taureau canadien qui est en permanence avec les vaches quand elles sont aux champs, cela simplifie la gestion des chaleurs... car il n'y a qu'un laps de temps de deux jours pour détecter une vache en chaleur et appeler l'inséminateur qui introduit des pâillettes de sperme (conservées dans de l'azote liquide) dans l'utérus de la vache.






Nous avons assister à une insémination artificielle car James voulait essayer un autre taureau afin
d'améliorer la descendance de son troupeau.

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