mardi 28 avril 2009

système de phytoépuration

En France, il n'est pas autorisé de mettre en place un système de phytoépuration car la législation impose une obligation de moyens (épandage sur lit de sable, à renouveller tous les 6 ans), or le droit européen qui prime sur le droit national, impose lui une obligation de résultat, ce qui permet à des particuliers pionniers de montrer l'efficacité et le moindre coût des systèmes de phyto épuration.

Pour son système de phytoépuration, Patrig s'est inspiré des travaux d'Anne Rivière et a modifié les systèmes classiques en bassins à l'air libre pour qu'il n'y ait pas d'odeur ni d'entretien.
Voilà en quoi consiste son système, dimensionné ici pour une 20 personnes avec des pics de 40 personnes pendant 2 mois.

La très grande majorité des systèmes de phytoépuration individuels, et c'est le cas de celui ci, ne sont efficace que si les usagers utilisent des toilettes sèches (donc pas d'excréments dans les eaux à traiter) et des produits écologiques (entièrement biodégradables) pour se laver, laver la vaiselle, le linge... Patrig fait signer un engagement à ces clients sur ce point.

Première étape: le bac dégraisseur.
Les eaux grises de la maison sont collectées dans un bac dégraisseur qui va receuillir les graisses et les particules solides (restes de repas par exemple). Patrig utilise un dégraisseur du commerce qui ne demande, s'il est bien oxigéné, aucune surveillance (un simple controle une fois par an suffit).
On peut aussi utiliser un lit de paille en guise de dégraisseur, dans ce cas il faut changer la paille toutes les semaines et la porter sur le compost.








Deuxième étape: le bassin de phytoépuration

L'eau dégraissée est acheminée par gravité vers un bassin où aura lieu la digestion des éléments à traiter par les bactéries. Les plantes apportent de l'air dans le bassin grâce à leurs racines.

Tout d'abord il faut rendre le bassin étanche, soit avec une bache plastique, soit avec un enduit en argile.

















Ensuite on recouvre avec 30 cm de sable, qui joue le rôle de filtre et qui habrite des bactéries.










Viennent après 10 cm de gros gravier (filtre et habitat pour les bactéries). La surface doit être plane pour un écoulement très lent de l'eau dans les drains)












On pose les drains agricoles reliés à des répartisseurs à l'entrée et à la sortie du bassin. Sous les drains, on épend 15 cm de poudzolane: graviers volcaniques percés comme du gruyère qui vont être un formidable habitat pour les bactéries (grande surface de contact) et qui sera le lieu privilégié de l'épuration de l'eau qui s'écoule des drains.

A la sortie on place trois tuyaux: un premier relié au bac collecteur pour aérer l'ensemble des drains, un deuxième qui aére le bassin et un troisième par lequel s'évacue l'eau de sortie.









On recouvre le tout de gravier, puis d'un géotextile qui empèche la terre de s'infiltrer dans le bassin.


















Enfin on apporte de la terre végétale. Ainsi, en cas de forte chaleur ou d'absence prolongée, il n'y a pas d'évaporation de l'eau ni développement de mauvaises odeurs.
La plantation des différentes plantes se fera en perçant le géotextile et en glissant les racines dans les graviers, de manière à ce qu'elles baignent dans le bassin.







la sortie du bassin se trouve un peu au dessous du niveau de l'entrée (quelques centimètres) et débouche dans une marre qui a un rôle écologique important (pour les plantes, les insectes, les amphibiens...) et qui finalise l'épuration de l'eau.


Sur la photo on voit dans le fond le tuyau d'arrivée de l'eau traitée du bassin dans la marre et devant le tuyau qui évacue l'eau de la marre vers le collecteur des eaux de pluie.

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